L’étude d’un projet éolien requiert un certain nombre d’expertises (environnementale, paysagère, acoustique, analyse du gisement vent, technique, agricole, hydraulique, etc.).
Ces expertises permettent d’identifier précisément les enjeux de la zone d’étude et de définir un projet final, en concertation avec les acteurs locaux et les services de l’Etat, pour lequel une demande d’autorisation environnementale unique est ensuite déposée.
L’étude d’impact, un pré-requis indispensable
L’étude d’impact, pièce maîtresse de la demande d’autorisation, doit être réalisée conformément aux articles R 122-5 et R 512-8 du code de l’environnement.
Qu’est-ce qu’une étude d’impact ?
L’étude d’impact permet notamment de rendre compte de la qualité de l’insertion paysagère du projet, du respect du voisinage, des effets du projet sur les oiseaux et les chauves-souris fréquentant le site, de la protection du patrimoine culturel et archéologique, des effets sur l’activité agricole et les réseaux hydrauliques ainsi que des effets cumulés du projet étudiés sur les autres projets connus du territoire. Pour le projet éolien de la Plaine de Champagne, l’étude d’impact comportera notamment les volets suivants.
Caractérise précisément toutes les composantes du paysage de l’aire étudiée (patrimoine, habitations, topographie, etc.). L’étude comprend des préconisations en vue d’une intégration paysagère harmonieuse. En outre, afin de donner à voir l’intégration des éoliennes dans le paysage, elle comprend également la réalisation de photomontages réalisés depuis plus de 50 prises de vue dans un rayon de 30 km.
Dresse l’état initial du territoire du point de vue écologique, grâce à une année d’inventaires de terrain de l’avifaune, des chauves-souris, des habitats naturels, de la flore, etc. En complément, le mât de mesure du vent installé en octobre 2016 permet d’étudier les enjeux liés aux chauves-souris en altitude. Comme dans le cas des études portant sur l’acoustique et le paysage, l’équipe projet a reçu un rapport d’expertise assorti de recommandations, à la fois sur la trame d’implantation et sur les mesures à adopter pour respecter l’écosystème local.
Consiste à relever les niveaux de bruit en plusieurs points à l’aide de sonomètres (enregistrement des niveaux sonores) afin de caractériser l’environnement sonore dans la zone du projet. Des sonomètres ont été installés lors de deux sessions, à l’hiver et en été 2017, auprès d’une dizaine d’habitations proches du site, dans tous les villages concernés. Pour obtenir une modélisation exacte du futur bruit des éoliennes, les niveaux de bruit mesurés sur site sont associés aux vitesses et directions de vent enregistrées sur un mât de mesure. L’étude ainsi réalisée permettra à terme de modéliser le bruit et d’adapter le fonctionnement des éoliennes aux seuils fixés par la réglementation relative aux niveaux sonores.
S’inscrit dans l’optique d’une préservation optimale de l’activité agricole. Cette étude vise à mettre en lumière l’impact éventuel sur l’économie agricole locale, afin de proposer le cas échéant des mesures adaptées. Les nouvelles dispositions réglementaires relatives aux mesures de compensation collective agricole exigent en effet la réalisation d’une étude préalable sur l’économie agricole (pour les projets soumis à étude d’impact de façon systématique et dont la surface prélevée de manière définitive est supérieure ou égale à un seuil fixé à cinq hectares). Le projet éolien de la Plaine de Champagne est précurseur sur ce type d’étude.
Dresse l’état des lieux relatif aux écoulements d’eau et aux impacts liés au projet sur les réseaux hydrauliques, les nappes phréatiques et les zones humides. Elle permet la mise en place de toutes les mesures adaptées tout au long de la vie du projet, notamment lors de la phase de chantier.
Les conclusions de ces différentes études d’expertises permettront de définir un projet garantissant le respect de toutes les réglementations en vigueur et évitant ou minimisant les impacts sur l’environnement local.